Historique·Lectrice Charleston 2021

Les cendres sous les coquelicots • Carine Pitocchi

L’année dernière, je me suis laissée tenter par le Prix du Livre Romantique. Je ne loupe généralement jamais sa sortie car je maintiens depuis mon coup de cœur pour Les lettres de Rose, premier primé, que c’est un prix gage de qualité ! J’étais très heureuse de découvrir la suite lorsque Laure et Emeline, des éditions Charleston, nous ont envoyé notre programme de Lectrice !

1914. Quand la guerre éclate, Julia Ashford est contrainte de se séparer de Will Murphy, envoyé au front en France pour échapper à la peine de mort. Sa cousine Emily aussi se voit éloignée de son fiancé Archibald. Refusant de rester inactives, toutes deux s’engagent dans le “Réseau 66” en Belgique qui exfiltre des soldats anglais blessés. À Paris, Florine, jeune institutrice, s’efforce de réconforter les enfants dont la famille a été déchirée par la guerre, pendant qu’à Londres, la famille Murphy prospère grâce à une nouvelle activité : la fabrique d’obus. La Grande Guerre fait rage, et c’est aux quatre coins de l’Europe que nos héros vont la vivre, parfois ensemble, parfois seuls, mais toujours animés par la même fureur de vivre et par l’espoir de se retrouver un jour.

Un deuxième tome de saga attendu

Les cendres sous les coquelicots est un deuxième tome, d’une saga entamée par Carine Pitocchi l’année dernière, dont le premier tome, Les rêves de nos mères, a remporté le Prix du Livre Romantique et pour entamer votre lecture, il est selon moi primordial d’avoir lu ce premier volet. S’il était court, il mettait cependant en place un contexte fourmillant de détails historiques et une ambiance à mi-chemin entre Downton Abbey et Peaky Blinders.

Une galerie de personnages mobilisés en pleine Première Guerre Mondiale

S’il est encore plus important pour moi de lire Les Rêves de nos mères avant ce deuxième tome, c’est aussi parce que l’histoire démarre très rapidement et que les premiers chapitres diffusent une galerie de personnages qu’il peut être compliqué de replacer. Une fois recontextualisé, ce récit est une immersion pleine et entière au cœur de la première guerre mondiale. L’autrice nous envoie sur plusieurs fronts, que ce soit en Belgique, en France ou encore en Angleterre.

Chaque personnage est mobilisé, dans les tranchées, sur le no man’s land, dans les airs et le Royal Flying Corp, au sein des rangs infirmiers, dans les usines d’armements ou encore dans les services de renseignements de la Croix Rouge. Carine Pitocchi balaie alors sur plus de 600 pages l’un des conflits les plus meurtriers d’Europe et du XIXe siècle, n’épargnant pas la sensibilité de son lecteur. Entre montagnes russes émotionnelles, violences des paysages dévastés, elle aborde la folie des tranchées, les conséquences psychologiques dévastatrices de la guerre, la culpabilité des blessés, le rôle des femmes restées en arrière, et tant d’autres sujets passionnants.

Une écriture minutieuse qui passionne

C’est un récit très riche, intense émotionnellement et si captivant qu’il se dévore. Impossible de rester insensible aux sorts des personnages, dont les destins sont liés et en danger à chaque instant, ou de ne pas avoir envie de les suivre dans cette guerre qu’ils mènent et vivent chacun à leur façon et de leur côté. L’écriture de l’autrice est détaillée, précise, rendant compte d’un travail de recherche historique qui m’a fascinée. Je ressors bouleversée par cette lecture coup de cœur, dont je ne cesse de penser depuis que je l’ai terminée.

Après un coup de cœur pour le premier tome, j’attendais avec impatience de lire Les cendres sous les coquelicots qui a été à la hauteur de son précédent volet. Dans un contexte historique détaillé et passionnant, chaque protagoniste évolue comme il peut. L’autrice nous immerge avec violence au cœur de la Première Guerre Mondiale, n’épargnant ni ses personnages ni son lecteur.

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