Les sept morts d’Evelyn Hardcastle • Stuart Turton

Grâce à la lecture commune organisée par Adeline, j’ai pu enfin découvrir ce roman, caché parmi les étagères de mes livres en format de poche.

Ce soir à 11 heures, Evelyn Hardcastle va être assassinée. Qui, dans cette luxueuse demeure anglaise, a intérêt à la tuer ? Aiden Bishop a quelques heures pour trouver l’identité de l’assassin et empêcher le meurtre. Tant qu’il n’est pas parvenu à ses fins, il est condamné à revivre sans cesse la même journée. Celle de la mort d’Evelyn Hardcastle.

Un roman difficile à chroniquer

Difficile de rédiger une chronique concernant ce roman, tout d’abord parce qu’il est très particulier et ensuite parce que j’ai été très déçue malheureusement… Sans vous dévoiler des éléments spoliants de l’intrigue, ce récit est difficile explicable. Le résumé ne divulgue absolument aucun indice et en cela, il est parfait car une fois que vous vous serez plongé dans Les sept morts d’Evelyn Hardcastle, vous allez vous retrouver complètement baladé entre les personnages, les mystères, les lieux, sans savoir à aucun moment où se trouve la barrière de la réalité et celle du fantastique.

Mystères, chantages et non-dits

A la fois mystérieux, ce roman est une plongée dans l’entre deux guerre et son ambiance. Un vieux manoir presque abandonné à des kilomètres du premier village, aux abords d’une forêt noire. Une atmosphère oppressante au cœur de laquelle on entendrait presque le tic tac de la mort qui rode. Des personnages liés par des secrets, des menaces, du chantage. Un meurtre, voire plusieurs. C’est tout ce que je peux dire de ce roman sans vous dévoiler l’intrigue et ses dérobés. L’univers est foisonnant, riche, complexe et mystérieux. Pour autant, j’ai eu beaucoup de mal à y entrer. La construction est originale, je n’avais encore jamais lu de romans l’utilisant, mais elle exige de la concentration pour ne pas s’y perdre et je l’ai trouvé plus brouillonne que captivante.

Une amère déception

Vous l’aurez compris, malgré une ambiance mystérieuse qui m’a intriguée, ce roman est loin d’avoir gagné mes faveurs… 600 pages de longueurs, d’un récit qui selon moi s’essouffle, une enquête qui piétine. Là où je m’attendais à être captivée, je n’ai été qu’ennuyée avec ce sentiment permanent d’être perdue aux milieux d’hypothèses, de questions qui partaient dans tous les sens sans jamais laissé un petit indice pour que le lecteur émette des conjonctures. Arrivée dans les cent dernières pages, croyant être ravivée par un final en apothéose, j’ai été encore plus déçue.

Un thriller qui ne m’a que moyennement convaincue, essoufflé par des longueurs et une enquête qui piétine. Si j’ai trouvé la construction originale et l’ambiance mystérieuse intriguante, je n’ai malheureusement pas été captivée.

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