Historique·Jeunesse

La lumière dans les combles • Sharon Cameron

J’avais repéré ce roman en VO, tandis qu’il avait été choisir par l’actrice Reese Witherspoon pour son bookclub, et j’attendais avec impatience sa traduction en VF. Paru en janvier 2021, il m’a fallu quelques mois pour enfin prendre le temps de le lire et ce fut une magnifique découverte que je recommande !

Stefania et sa soeur ont un terrible secret : treize juifs se cachent dans leur grenier. Mais bientôt, l’étau nazi se resserre… Comment continuer à avancer…

La littérature comme outil de mémoire

Il n’y a pas plus important que la mémoire et les souvenirs. La littérature est en cela un outil incroyable car elle permet de mettre en lumière des faits historiques méconnus ou des faits peu évoqués, comme c’est le cas pour La lumière dans les combles. L’Histoire nous aide à grandir, nous force à nous souvenir ou bien à apprendre mais également à comprendre le monde dans lequel on vit, comment il s’est construit. Ce roman de Sharon Cameron vient éclairer une période historique très connue, la seconde guerre mondiale, mais des événements peu relatés et notamment la résistance polonaise.

Un quotidien effroyable au milieu de la guerre

Elle n’est encore qu’une adolescence lorsque la guerre éclate. Son esprit vif et ouvert fait d’elle une adolescente intelligente. Sa volonté de fer, sa détermination et son envie de liberté ont eu raison de sa mère et la jeune fille quitte le cocon familial dans les années 30 pour s’installer en ville où elle sera recueillie par les Diamant, tenanciers d’une petite boutique d’épicerie, chez qui elle va travailler et vivre. Lorsque les Allemands envahissent la Pologne, ces personnes qui sont devenues au fil des années des amis et des membres de sa famille feront partie des premières familles à se retrouver enfermé dans le ghetto, où sont regroupés tous les juifs de la ville.

Si au départ chacun a pensé que ce qui se déroulait n’était pas grave, que la guerre ne durerait pas et que les restrictions allaient vite s’arrêter, en ignorant ainsi la réalité, les jours ont continué sans qu’un espoir puisse se faufiler dans le cœur des habitants. De nombreuses interdictions antisémites ont régi le quotidien des polonais : l’interdiction de se lier aux juifs, de les aider, de leur donner à manger ; le rationnement a également été source de douloureux moments, l’Occupation toujours plus violente. Pourtant, au milieu de tout cela, Stefania Podgorska s’est livrée à une résistance intense, toujours plus dangereuse mais animée par la volonté de liberté.

Stefania Podgorska, une héroïne du quotidien

Dans ce quotidien toujours plus sombre, l’adolescente a organisé son propre réseau et s’est retrouvée à cacher plus d’une dizaine de juifs dans son grenier tandis que sa propre maison était réquisitionnée par des infirmières allemandes. Tout au long du roman, on va découvrir la personnalité de Stefania mais aussi sa vie, ses doutes, son désespoir par moment mais ses espoirs, sa fatigue, son courage, sa témérité. Sa vie est décrite en détails, tout comme ses pensées. On ne peut qu’admirer une personne comme elle, combative et humaine, insensible à la mesquinerie de l’antisémitisme, certes faillible mais dont la volonté de vivre et de faire vivre est aussi forte. Ce roman et son histoire sont une leçon de vie magnifique, bouleversante et un témoignage de bravoure incroyable.

Cette histoire, inspirée de la vie de Stefania Podgorska, est une leçon de vie magnifique et bouleversante. Le courage de cette adolescente, sa bravoure et sa force s’en retrouve illuminé dans ce récit qui vient éclairer la résistance polonaise sous l’Occupation Allemande. On ne peut qu’être admiratif de personnalité telle que celle-ci et c’est pourquoi ce roman demeurera l’un des plus beaux que j’ai lu sur cette période historique.

Laisser un commentaire