La passe-miroir, tome 1 : Les fiancés de l’hiver • Christelle Dabos

Comme j’avais hâte de me plonger dans le premier tome de cette saga, qui attend dans ma pile à lire depuis des années ! Merci à Alexandra, du compte La bibliothèque des rêves, de m’avoir accompagnée dans cette lecture.

Sous son écharpe élimée et ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l’Arche d’Anima quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons. La jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la Citacielle, capitale flottante du Pôle. À quelle fin a-t-elle été choisie ? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité ? Sans le savoir, Ophélie devient le jouet d’un complot mortel.

Un univers original, si seulement il était expliqué

À force d’en entendre que du bien, et depuis le temps que ce roman était dans ma pile à lire, je suis enfin partie à la découverte de l’univers créé par Christelle Dabos. Même si j’ai peu d’éléments de comparaison étant donné que je lis très peu de romans de fantasy jeunesse, c’est un univers dont on ne peut nier l’originalité. L’autrice nous immerge aussitôt dedans, au cœur même de ce monde si différent du nôtre et j’aurais pu être complètement émerveillée de sa beauté, sa dissemblance si je n’avais pas manqué cruellement d’explications le concernant. Dès le départ, le récit fait mention de certains événements, de certaines particularités sans s’arrêter dessus et cela m’a parfois laissée démunie.

Des personnages sans charisme au destin flou

La passe-miroir, c’est aussi une jeune fille. Ophélie, dont l’âge ne nous est finalement pas révélé mais qui ne doit pas avoir plus d’une vingtaine d’années. Dotée de pouvoirs, elle est capable de lire à travers les objets, de remonter leurs origines et de découvrir leurs passés. Un don convoité qui fait d’elle une liseuse. Fiancée à Thorn, elle est envoyée à la Citacielle, dans cet endroit qui apparaît aussitôt comme dangereux, glauque et effrayant, où elle sait qu’elle ne sera jamais en sécurité. C’est un homme mystérieux, froid comme la glace et presque arrogant. Pour la jeune fille, il est loin d’être le fiancé idéal mais elle sait qu’elle n’a pas le choix si elle ne veut pas offenser ses ancêtres. Ce sont les deux personnages principaux, autour desquels gravitent tant d’autres, et je ne leur ai pas trouvé le charisme des héros de roman fantasy. Ophélie est selon moi trop passive, trop en retrait et quand il est temps pour elle de s’affirmer, il ne reste qu’une centaine de page à lire.

Une lecture trop attendue en demi-teinte

Peut-être avais-je trop d’attentes ? Du début à la fin, je n’ai fait que déchanter et être déçue par ce roman malheureusement. Alors que j’avais tant envie de l’aimer, d’être emportée dans cet univers. S’il est innovant et m’a rendue curieuse des événements, je n’ai été réceptive ni à la personnalité des personnages ni à ce qui leur arrivait. L’intrigue m’a semblée longue à se mettre en place et quand (enfin !) elle a démarré, il me restait seulement 100/150 pages à lire. Cela a suffi à ne pas abandonner ma lecture mais pas à relever le niveau de mon avis général.

Mon avis est très à contre-courant des différentes chroniques mais cette lecture s’est avérée être très frustrante. Si l’univers est innovant et différent, j’ai manqué d’explications pour me sentir pleinement immergée dedans. Les personnages n’ont pas su relever le niveau à mes yeux. Que d’attentes pour être finalement si déçue…