Un air d’éternité • Clarisse Sabard

Chaque année, la lecture du nouveau roman de Clarisse Sabard est un rendez-vous incontournable et j’ai profité de l’été pour m’y plonger.

Dans un recoin caché du grenier de son grand-père, Lisa découvre le journal intime de la tante de ce dernier. En se plongeant dans les pages jaunies, elle apprend qu’Aurélia et sa sœur Marie ont participé activement à des réseaux de Résistance. Au cœur du maquis, les deux sœurs ont uni leurs forces contre l’occupation allemande, jusqu’à ce qu’un drame bouleverse leurs vies à jamais…

Les secrets sont au cœur de chacun des romans de Clarisse Sabard et cette nouvelle parution ne fait exception à la règle. En alternant le passé et le présent, l’autrice nous embarque au cœur de la seconde guerre mondiale dans un petit village du Berry. Immergé au cœur de la vie sous l’Occupation allemande, le lecteur va vivre aux côtés des personnages la présence de la Gestapo, le rationnement et les restrictions ou encore saluer le courage des résistants. C’est dans la dureté des années de guerre qu’on suit Aurélia mais aussi Marie, Léandre, Antoine et tant d’autres personnages en quête d’amour, d’espoir et de liberté.

Le problème avec les secrets, c’est que plus longtemps on les dissimule, plus il devient compliqué de les révéler.

En parallèle, l’autrice nous fait profiter des paysages de campagne berrichon, des champs de tournesols et des petits villages aux ruelles pavées. Les secrets qui se devinent dans la partie contemporaine, au fil d’une intrigue douce et romantique, et se dévoilent dans la partie du passé m’ont tenus en haleine jusqu’au dénouement final. Ce roman, c’est une balade champêtre et une histoire de femmes animées par la solidarité et la générosité. Certains aspects m’ont moins plu, d’autres ont su me toucher et même si je ne ressors pas entièrement sous le charme de ce roman, il demeurera une belle lecture.

Un roman qui plonge une nouvelle fois le lecteur au cœur d’une période historique tourmentée, entremêlant les destins des personnages à la grande Histoire comme sait si bien le faire l’autrice.