Capitaine Rosalie • Isabelle Arsenault et Timothée de Fombelle

Isabelle Arsenault est une valeur sûre à mes yeux (Jane, le renard et moi, L’abeille à miel, L’oiseau de Colette). J’achète ses ouvrages les yeux fermés, certaine qu’ils seront des coups de cœur ou des excellentes lectures. Capitaine Rosalie, le dernier publié en collaboration avec Timothée de Fombelle, n’a pas fait exception à la règle. 

Rosalie, 5 ans et demi, est obligée d’aller à l’école des grands car, en cet hiver 1917, son père est parti au front et sa mère travaille à l’usine. Tout le monde croit qu’elle passe ses journées à rêvasser, mais Rosalie s’imagine être le capitaine d’une mission, comme un véritable petit soldat.

Éternelle amoureuse des illustrations d’Isabelle Arsenault, je me devais de découvrir le dernier album qu’elle a réalisé avec Timothée de Fombelle. Un album très actuel alors qu’on fête le centenaire de la fin de la Première guerre mondiale. L’histoire de déroule à l’hiver 1917, Rosalie vit seule avec sa maman depuis que son papa est parti se battre sur le front. Régulièrement, il leur envoie des lettres pour leur raconter son quotidien et leur dire qu’elles lui manquent.

Au fil des pages, on découvre que Rosalie est en mission secrète. Du haut de ces 5 ans, c’est une petite fille comme les autres, malheureusement confrontée à un quotidien triste et sombre où la mort et le deuil sont familiers. En raison de son âge, c’est aussi une petite fille curieuse et intelligente à qui on ne dit pas tout et qui, avec les mots, va combattre le mensonge et les non-dits.

Les sujets abordés sont durs et pourtant, il y a tant de poésie et de douceur dans cet album, tant de beauté et de puissance. La plume délicate et bouleversante de Timothée de Fombelle s’accorde merveilleusement bien aux illustrations sombres et pourtant si lumineuses d’Isabelle Arsenault. Ce qui fait de cet album une pépite de littérature jeunesse absolument magnifique.

Coup de cœur pour cet album si sombre et pourtant si lumineux, l’histoire d’une petite fille pendant de la guerre. Les illustrations d’Isabelle Arsenault sont magnifiques et forment un ensemble parfait avec les mots bouleversants et tendres de Timothée de Fombelle.

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